Bonjour,

Apprenons à réfléchir !

Quelques minutes de lecture pour éviter de se faire avoir moralement, ça doit valoir le coup.

Depuis 1993, nous avons droit à une réforme des retraites tous les 4 ans environ, bien que la dernière date de 2014. C’est la fondation IFRAP qui en fait le détail dans cet article que vous pouvez consulter ici.

Malgré les multiples réajustements pour parvenir à une solution stable, le simple fait d’avoir fait autant de réformes montre que l’issue d’une retraite radieuse ne réside pas dans ces différentes approches plus ou moins similaires.

« Cette réforme (des retraites), nous la faisons pour les Français les plus modestes et ceux issus de la classe moyenne ; ceux qui n’ont d’autre richesse que le fruit de leur travail… »

Dans cet extrait d’un mail reçu du parti Renaissance, nous voyons bien que c’est la même motivation qui était à l’origine des 7 précédentes réformes qui d’évidences ne semblent pas avoir marché. Sinon pourquoi en faire une nouvelle ? Il y a de fortes chances que la dernière subisse un sort identique dans quelques années.

Ce constat n’incite pas à la confiance que nous devrions avoir dans les compétences des différents gouvernements que nous subissons. Nous n’irons pas non plus jusqu’à parler de cabale, mais force est de constater qu’à reproduire les mêmes choses improductives ils pourraient avoir une idée commune et non avouée derrière la tête.

 Ils partent tous d’un bon paramètre tellement évident qui est celui que la retraite des plus modestes et de la classe moyenne ne dépend que des ressources amenées par le fruit de leur travail.

C’est une vérité de la Palice qui n’est pas très récente. Nous pouvons l’appliquer à n’importe quel citoyen. Mais alors, pourquoi certains s’en sortent bien et d’autres finissent mal ?

Qu’est-ce qui déstabilisent les belles prévisions des gouvernements successifs ?

Si les ressources des plus modestes finissent par devenir insuffisantes pour les faire vivre correctement, leurs pensions de retraite prendront aussi ce profil.

Il est facile de ne pas vouloir chercher les vraies raisons de cette dégradation des ressources alors que les richesses créées par l’ensemble de nos compatriotes augmentent chaque année. Mis à part 4 ou cinq années, le PIB n’a jamais failli et depuis 1949, il a été multiplié par 189 en valeur absolue.

Vous comprendrez que c’est étonnant car nos 9 millions de citoyens en dessous du seuil de pauvreté augmentent toujours et nos  » Français les plus modestes et ceux issus de la classe moyenne  » sont toujours plus nombreux. A quoi sert une telle quantité de richesses si elle ne profite pas un minimum à ceux qui la crée ?

Il y a quand même une classe qui grossit dans notre pays et dont les richesses augmentent sans cesse. Penser qu’ils ne partagent pas assez et profitent impunément est parfaitement légitime pour ceux qui ne sont pas écoutés. Le bon sens de notre gouvernement ne s’est d’ailleurs pas trompé en obligeant les salariés à travailler deux ans de plus pour favoriser cette classe dont je viens de parler.

Ce que je vous présente n’est pas mesquin. Je crois de plus que tous ces « élites » sont incapables de réfléchir autrement qu’à travers les raisonnements induits par tous les lobbies spécialisés (ou cabinets de conseils) dirigés par les puissances financières pour lesquelles (peut-être) ces personnages travaillaient auparavant.

Nous pouvons bien comprendre que ces raisonnements ne peuvent pas être orientés vers d’autres causes que celles de ceux qui les ont suggérés. Ils sont de plus soigneusement soutenus par bon nombre d’individus très partiaux qui ne veulent pas perdre, ni leur poste, ni leurs avantages.

Mais qu’est-ce qui pourrait bien faire basculer ce fameux équilibre apporté par les différents gouvernements ?

Il y a forcément quelque chose qui n’est pas maitrisé. Dans un pays ou la richesse globale augmente et ou les plus faibles d’entre-nous s’en sortent de moins en moins bien, et malgré la constance des gouvernements à « redresser la barre », je me dis qu’ils n’ont jamais navigué par courant de travers.

Le mauvais courant semble être l’inflation qui corrode le pouvoir d’achat. Vous allez dire : « Tout le monde le sait ! »

Pourtant personne ne lutte réellement contre l’inflation. Ou du moins, qui veut réellement la décomposer et comprendre pourquoi l’augmentation du SMIC génère une régression du pouvoir d’achat de ces derniers ?

Pour mieux cerner la suite de cet article, il serait bien de lire les 5 ou 6 pages du dossier suivant.

Dans les mois qui suivent une augmentation du SMIC, tous les autres salaires augmentent. Cela peut sembler juste de ne laisser personne à la traine. Mais comme on peut le voir dans le dossier issu d’un tableau d’analyse de l’Insee, les salaires supérieurs augmentent jusqu’à des valeurs 32 fois plus importantes.

Au lieu de se rapprocher d’un niveau décent de train de vie, les salaires les plus faibles et les plus nombreux sont repoussés vers le bas de l’échelle des valeurs. Il s’ensuit une inflation du coût de la vie imputable à cette augmentation des salaires. Cependant la responsabilité réelle de cette inflation incombe pour 90% aux 60% de salaires supérieurs qui n’avaient pas besoin d’autant de progression injustifiée par rapport à la position des plus faibles.

Soyons concrets : les plus faibles dépensent tout ce qu’ils reçoivent et n’y arrivent plus parce que, grâce à leurs plus grosses augmentations, les plus aisés font peser une pression sur les prix alors qu’ils n’ont pas ce besoin.

Comprendre que ce système idiot, génère l’inverse de ce qu’il devrait assurer, me semble être de la plus grande urgence. Le processus s’amplifie à chaque augmentation.

Que nos G.D.S.I.* n’aient jamais été effleurés par cette idée est incompréhensible.

Vous devez maintenant comprendre pourquoi toutes les différentes réformes des retraites n’ont pas pu marcher. Elles sont toutes basées sur les salaires dont l’évolution des plus faibles régresse en permanence.

Alors, je ne pense pas que les G.D.S.I. de Renaissance quand ils disent : « Cette réforme (des retraites), nous la faisons pour les Français les plus modestes et ceux issus de la classe moyenne ; ceux qui n’ont d’autre richesse que le fruit de leur travail… » soient vraiment sérieux et compétents.

Un moratoire est incontournable le temps de s’accorder sur un nouveau processus d’augmentation des salaires qui ne soit pas destructif.

Le moindre mal serait dans un premier temps d’assurer une augmentation égale pour tous en valeur absolue, mais surtout pas en pourcentage.

On conserverait les grilles de rémunérations correspondantes aux différents niveaux de responsabilités et ainsi, les plus aisés ne feraient plus peser l’inflation sur le dos des plus faibles.

Revenir à un peu de bon sens ne ferait mal à personne.

Si vous êtes d’accord avec cette analyse, diffusez-la !

Michel Suire

 * Grands Dirigeants Super Intelligents

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