Histoire de poissonnier

Il faut commencer par le pêcheur.

Vous conviendrez aisément qu’il ne faut pas acheter la bête avant qu’elle soit péchée. Surtout quand on voit le résultat de la pêche que le sportif raconte après quelques apéros !

Si vous allez voir le poissonnier, les choses sont plus claires. Le beau poisson est là, mais s’il est trop cher, il y restera. Le poissonnier, même si à tord on lui prête un mauvais caractère, est loin d’être idiot. Lui, il sait bien qu’il ne faut pas acheter un poisson trop cher à la criée pour ne pas le vendre.

C’est la base d’un échange de service sain, sinon les clients pourraient être considérés comme des esclaves et le poissonnier lui-même ne le veut pas. Il ne voudrait pas être esclave, lui aussi dans d’autres domaines correspondant à ses besoins.

Poisson électrique ?

Que faut-il penser de ces fournisseurs d’énergie (es-diplômés !) qui achètent des « Mégawatts » 20 fois plus chers pour les revendre quelques mois après sans prévenir leurs clients. Sans doute le font- ils avec l’espoir secret de faire 20 fois la marge habituelle sans avoir plus de travail et considérant que les clients sont esclaves d’un contrat avalisé par nos politiques à l’image de ce qui c’est passé récemment pour les Ehpad.

Là encore il faut réfléchir un peu plus. Même si « plus c’est gros, plus ça passe ! » (Comme le poisson du pêcheur autour du comptoir), il ne faut pas être dupe.

Eh oui, on ne peut pas stocker l’électricité, il faut la consommer de suite. Si ces fournisseurs, complices du système, ne s’était pas positionnés trop tôt, les prix auraient automatiquement chutés. Mais ils se sentaient protégés par des contrats dont on ne lit jamais toutes les petites lignes illisibles. Ce qui devrait être interdit par « la concurrence et les prix ».

Ces fournisseurs d’énergie sont plus sots et largement plus malhonnêtes que les poissonniers !

Dans tous les cas, ce ne sont pas des professionnels de la vente et, comme les politiques, ils ne veulent pas être responsables de leurs erreurs.

Alors, faites passer…

Michel Suire

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